Le Prix qu'ils paieront retenu pour le prix du meilleur roman régional par le Lions club.

« Quand un mec un peu du Sud te dit que son roman est un « excellent roman », tu doutes. On est comme cela les Suisses. Toujours un peu calvinistes. Et tu le lis, et merde, là, ça se vérifie.
Je ne l’ai pas lâché, jusqu’à la moitié, d’un trait.  On se réjouit alors d’y replonger en zones à risques. Pour le parler, le style jamais convenu et goûteux, pour ce regard piquant sur le sociétal, l’érudition non feinte, l’ancrage puissant du personnage central. A dévorer. »,
Un des éditeurs

Torticolis et frères se réjouit de la publication du roman de Daniel Lance: « Le prix qu’ils paieront ». Nos éditions promouvront avec fierté l’ouvrage sur le territoire Suisse romand. Un écrit qui nous a bouleversé: tendre, vrai et en prise avec les causes et les postures de pensées que nous aimons.
Nice, un jeune des beaux quartiers, issu des belles familles, meurt. Tout le monde s’en balance. Hormis un éducateur curieux des nécrologies, un de ces types qui impose le respect, même face aux plus démunis, grâce à son humanité, son sens de la mesure, ses larges épaules d’aïkidoka aguerri, sa voiture de sport, ses bottes achetées au Texas et son goût pour Johnny -détonant dans le mélange bien-pensante institution éducatrice et  jeunes des rues-. Bref, un livre à lire, qui colle aux mains. Une oeuvre d’une infinie tendresse. On y sent les odeurs de magnifiques cuisine, des gargotes, de la nuit. On rit, on s’y reconnait.
Si l’homme se meurt, c’est parce qu’on n’y croit plus. Ici, Nice revit, en en payant le prix. L’écho remonte jusqu’à nous, par-delà la Vallée des Merveilles, par-delà les frontières escarpées, ou de ce qu’il reste d’un arrière-pays, jusqu’au berceau d’une Humanité.

René Girard

Daniel Lance commet son premier roman. Un mélange tordu mais poi- gnant, fascinant même, entre la sen- sualité et la mort. A mi-chemin entre la lumière d'Arles et le voyage au bout de la nuit.Tel cet illustre voyageur qui s'est arrêté à Venise, sur le pont des soupirs, entre un palais et une prison. Un regard de méditerranéen écorché vif. Un scrutateur au scalpel des structures de l'administration qui n'en finit pas de réinsérer dans la boue, la fange, l'exclusion. Daniel Lance nous sussurre en quelque sorte, avec son sourire grinçant : « vous vivez mal, messieurs »...
Soufiane Ben Farhat, Journaliste et écrivain, Tunis 2014.